Magali Sanheira : ‘Au gré des ondes sous le vent’ exposition
Exposition du 24 octobre au 15 novembre 2025
Vernissage le vendredi 24 octobre à 19h en présence et avec une performance sonore de l’artiste (alias Oculus Tapageur) avec Gaël Angelis.
entrée libre
AU GRÉ DES ONDES SOUS LE VENT est une exposition sur les ondes vibratoires, sonores et visuelles, leur interdépendance et leurs représentations sous forme de dessins, vidéo, sons.
L’espace est organisé pour rendre compte du glissement entre son et dessin, et de quelle manière le dessin devient son, le son devient matériau sculptural, et l’espace acoustique une dimension supplémentaire à investir.
L’exposition nous invite à nous interroger sur l’expérience individuelle et collective du bruit, à travers des images qui s’accordent selon un principe d’émergence libre et d’associations inconscientes recouvrant des articulations entre le réel et l’imaginaire.
AU GRÉ DES ONDES SOUS LE VENT évoque un territoire sonore situé sous un climat tropical, et un voyage immobile guidé par une impulsion musicale.
En s’affranchissant des conventions graphiques, l’écriture visuelle propose de nouvelles manières de lire la musique : elle suscite des images mentales, évoque des ambiances et des paysages sonores, une gestuelle, et invite à une lecture personnelle et poétique de la partition.
À contre-courant du flux ininterrompu d’images, chacun de ces dessins nous renvoie à une énigme, un temps d’arrêt dans le continuum espace-temps.
Ils tentent, pour paraphraser Annie Le Brun de nous ‘entraîner ailleurs pour approfondir la perspective vers l’infini qui nous habite’.
Laisser advenir le dessin, telle une pratique divinatoire qui par l’effort d’imagination nous ferait apparaître un ailleurs, ici, en un point du chaos du monde.
De se surgissement émerge une architecture qui en serait sa musique pétrifiée, saisie dans l’instant, et qui donne au musicien la possibilité de la rendre mobile.
Magali Sanheira est artiste plasticienne, musicienne autodidacte, et co-fondatrice du label Entrefer, basée à Paris.
L’artiste prélève dans son environnement proche, des sons, des artefacts abandonnés — cristallisant le caractère fugace de la vie – pour composer des œuvres visuelles et/ou sonores, dans lesquelles se mêlent références mythologiques, symboliques, et littéraires qui tentent d’interroger la réalité dans une société technologique fondée sur la violence, l’obsolescence programmée, la vitesse, la chute, le leurre.
Ses pratiques plastiques et musicales qui s’accordent et se déploient autour de la notion de bruit s’attardent sur l’importance du geste et du jeu d’improvisation donnant à entendre le tumulte d’une révolte, et la résonance d’une mélancolie.
Gaël Angelis est musicien et plasticien. Batteur de formation. Dans ses pratiques plastiques et musicales, il cherche des liens entre elles avec la potentialité du son à introduire du mouvement et de la temporalité dans son oeuvre sculpturale. Il fabrique également des installations électromécaniques ‘auto-génératives’ ou objets et matériaux sont activés par frottements, percussions ou vibrations.
Sa réflexion sur l’instrumentalité de l’objet l’amène à concevoir la sculpture comme réalisation instrumentale. Ainsi, dans ses dispositifs de ‘sculpture/instrument’ sont mis en vibrations divers instruments, objets et matériaux par phénomène de feedback. Il crée un environnement immersif et organique où se dessine un point de rupture et de jonction entre espace mental et espace physique, jouant de l’acoustique du lieu.