BRUMES : expo Bertoyas / Perrodin
Dans le cadre du festival BDFIL off
HumuS présente
BRUMES
une exposition de Jean-Michel Bertoyas et Thomas Perrodin
du 12 septembre au 5 octobre 2019
Vernissage le 13 septembre dès 19h30 en présence des artistes avec une performance sonore de NuR (noise brumeuse)
Ouverture exceptionnelle dimanche 15 et lundi 16 septembre de 14h à 18h
Sinon aux horaires de la librairie.
Entrée libre
L’exposition présentera une collaboration inédite entre les deux artistes ainsi qu’une sélection de leurs travaux solo.
JEAN-MICHEL BERTOYAS vit et travaille à Lyon. Tel un forcené de la micro-édition, il est notamment l’animateur et auteur de la maison d’auto-édition Kobé-Books. Son travail ne ressemble à rien de connu : un graphisme parfaitement original, un langage inventif, le tout alimenté d’un joyeux bordel finement déjanté. Il est publié chez Terre Noire, Les Requins Marteaux , Le Dernier Cri, L’Association, et collabore régulièrement au journal CQFD.
Une intégrale de ses BD narratives est actuellement en cours de publication chez Adverse et Arbitraire sous le titre “Anthologie des narrations décrispées” (3 volumes parus).
http://kobeblog-bertoyas.blogspot.com
THOMAS PERRODIN vit et travaille à Genève. Graphiste et illustrateur diplômé des Beaux-Arts d’Angoulême, il est aussi auteur-éditeur au sein du collectif d’artistes Hécatombe Editions. Pratiquant la sérigraphie, qu’il repousse dans ses derniers retranchements grâce à une approche empirique et expérimentale, il est l’auteur de magnifiques objets-livres contemplatifs, imprimés par ses soins en tirage très limité ainsi que des papiers peints, dégradés de couleurs, destinés à l’espace public.
Très présent sur la scène culturelle alternative genevoise, notamment dans le domaine de la musique, pour lequel il réalise une pléthore d’affiches, programmes, flyers et pochettes, il travaille aussi pour les milieux institutionnels et festivals, en Suisse et ailleurs.
http://thomasperrodin.blogspot.com/
Voici ce que dit Jean-Michel Bertoyas :
Sortir du trait, pour un dessinateur segmentaire, plus ou moins “bédéiste” , habitué au tracé clos, reste une gageure et un fantasme sévère.
Travailler avec la lumière, la couche, la découpe plutôt qu’avec mon bâton charbonneux. Parce que c’est ça, en vérité, la trace du charbon, le grattant, la griffoune, la plaie… Or que je suis DINGUE, entre autre, des dessins de Georges Seurat, de la forme qui apparaît, comme un souffle lumineux…Et le souffle, la lumière, c’est la vie, non ?
Peut être que le trait serait justement l’inverse. Peut être qu’il incarne la trace du passant, du mourant…Donc le signe, la lettre, le TESTAMENT.
Ensuite penser la brume. Je me souviens précisément d’une descente de brume, il y a quelques semaines, aperçue du balcon de la citée HLM ou j’ étais, à coté de Périgueux.
Ce “FOG” en marche glissait doucement de la petite montagne, porté traîtreusement par les arbres…Quel étrange dérèglement, cette bruine équatoriale perdue par ici…J’ai fait une photo de la menace !
Et puis, encore, le “cloud”, cette masse informatique, glaire numérique, bouillie qui nous empêtre, nous étouffe. Passer un moment sur les réseaux sociaux nous hébète. Personnellement internet me met rapidement dans un mental proche de celui d ‘un long repas dominical en famille, arrosé et trop riche. Un mental flou.
Donc, trouver, avec Thomas, comment faire remonter en surface, une brume tranchante, un monstre capable d’ avaler toutes les lacrymogènes du monde pour recracher un souffle de joie. Retrouver la source, l’organique, la matière.
Le site de BDFIL : http://www.bdfil.ch